contre les violences de toutes sortes,

Mais en ce jour, plus particulièrement dédié à la petite Rose, je l'ai écri hier, c'est du tout frais, il demande peut-être quelques arrangements, mais bon:



GOMORRHE


Entendez-vous dans l'ombre
La rumeur apportée par le vent:
Les cris des enfants affamés,
Les sanglots des veuves éplorées,
Les plaintes des agonisants
Ensevelis sous les décombres.

Discernez-vous dans ces nuages noirs,
Au sein de ces violents orages,
La fumée des villes incendiées.
Voyez vous ces corps torturés
Par la fureur des hommes et la rage,
La peur au ventre de l'aube au soir.

Au milieu des ruines de Gomorrhe,
Des zombies et des statues de sel:
Hologrammes des enfants égorgés,
Offrandes inutiles à des dieux de papier,
Sacrifiés sur de sombres autels,
Voués à la souffrance et à la mort

Mais que se taisent enfin les canons,
Que sèchent les larmes des mères.
Reviennent les colombes roucouler,
Les rossignols et les pinsons chanter
Dans les jardins de mon père,
Quand les lilas y refleuriront.



12.09.2008

J.L.

Salon de lecture

Ton style révolté est magnifique, Janine. Barbarie cynique et destructrice, pourquoi fais-tu partie de notre quotidien ?

merci Colegram, je finirai parfois par faire l'autruche, ne plus écouter les infos, ne plus voir les journaux etc; mais c'est plus fort que moi je me sens trop impliquée en tant que locataire du même bateau...

Et quel bateau !! il va droit à sa destruction et nous ne pouvons pas faire grand chose, nous sommes si petits... Mais tes mots parlent, disent ce que nous ressentons tous, ici, parce que ce bateau-là n'est habité que par des gens de coeur.
Ton cri de révolte est merveilleusement écrit, Janine.
Merci

Triste réalité bien décrite.
Janine !

Trés beau Janine !

Trés beau !

C'est l'aspiration de tous les peuples civilisés... C'est également la mienne.

Bravo!

J'insiste!!!!

Merci, merci à vous! si vous saviez à quel point je suis de plus en plus obsédée par cette violence sous toutes ses formes... ça me ronge de voir comme on pourrait être si heureux si tout le monde faisait un effort, il y a déjà bien assez des catastrophes naturelles auxquelles on ne peut pas grand chose, pourquoi en rajouter???

celui ci je l'ai fait hier sous forme de carte:

et un dernier sur ce sujet, enfin pour l'instant, je ne voudrais pas vous lasser, mais ça me tient tellement à cœur que je ne peux m'empêcher d'écrire contre les guerres etc, peut être par ce que je suis née pendant, et dans une région très bombardée, j'ai mis des années avant de ne pas me boucher les oreilles quand une sirène sonnait, même seulement pour annoncer midi...





AILLEURS...

Un soleil pâle émerge des brouillards,
Dissout les ombres, estompe les contours.
Le vent du nord assèche les labours,
Fait grincer les girouettes noires.

Les bœufs s'ennuient dans les pâtures,
Leurs yeux sombres fixent les portails
En rêvant de chaleur et de paille
A l'abri des étables obscures.

Un chien errant hurle tout-à-coup,
Brisant ce silence palpable
En échos ricochant, sur le sable
Des berges, ainsi que des cailloux.

La campagne s 'étire, se réveille.
Les fenêtres s'ouvrent et s'éteignent.
Les cygnes glissent, les jars se baignent.
Des ruches, s'envolent les abeilles.

...
Et pendant ce temps là...AILLEURS,
Des humains souffrent et meurent,
Des maisons brûlent, des enfants pleurent.
Oui, bien sûr...Mais c'est AILLEURS...


14,09,2008
J.L.

Et pendant ce temps là...AILLEURS,
Des humains souffrent et meurent,
Des maisons brûlent, des enfants pleurent.
Oui, bien sûr...Mais c'est AILLEURS...

eh oui... AILLEURS !

Merci, c'est très bien écrit Janine j'aime beaucoup ce poème.

Merci Verseau,
mon époux pense que j'aurai dû préciser que nous sommes aussi l'AILLEURS des autres, et que c'était à prendre au deuxième degré...
Mais je sais que les habitants de des mots des pages sont assez perspicaces pour avoir saisi ça sans qu'on leur dise!!!

Ailleurs...

C'est la bonne conscience et l'aveuglement apaisant des autres.

Merci Janine.

Ce sont de beaux textes, vivants et justes.

Je te remercie sincèrement Arlequin!

Je trouve qu'il n'y a qu'un long silence qui puisse honorer au plus juste tout ce que couvre ton poème Janine.

Et dans la résonnance (ou la raisonnance...) de ce silence, se lie la lecture des poèmes suivants...

Merci Janine. Merci

merci infiniment Krizalyd'

j'aimerai savoir écrire comme toi......

Bravo pour ces textes forts, pacifiste Janine.

Et Gomorre il est ou Gommorre ?