Antoine de Saint Exupéry

ça me fait penser à ce qu'on enseigne aux secouristes, pompiers, et autres personnes étant amenées à mettre en danger leur vie pour sauver celle d'autrui.

Une des premières choses que l'on apprend est à se protéger soi-même, parce qu'une fois qu'on est blessé, qui va secourir les autres. Ce qui ne les empêche pas, bien souvent, de passer outre, parce qu'à un moment donné, le sacrifice est évident.

Arlequin a écrit:

Colegram a écrit:

Ben oui, parce que l'oubli de soi, ça reviendrait à se laisser mourir de faim pour nourrir ses enfants, ce qui serait complètement absurde; qui les nourrira, si la mère se détruit ? Pour moi, le proverbe "Charité bien ordonnée commence par soi-même" n'est pas du tout égoïste, c'est juste du bon sens : on ne peut pas rendre les autres heureux si on souffre soi-même.

Ce n'est pas parole d'Evangile, cher Colegram, ce n'est qu'un mot plaisant au service des rires.

La chârité, c'est le partage, la main tendue, sans attendre d'autre profit que celui de se comporter humainement.

Non?

Il faut trouver le juste équilibre, être charitable, oui, mais envers des gens qui n'en abusent pas. Je travaille avec quelqu'un qui depuis un an profite de ma générosité, en temps et en argent, sans jamais faire aucun effort de son côté. J'ai ouvert les yeux et je suis entrée dans son jeu, ben ça lui fait bizarre tiens

Arlequin a écrit:

Krizalyd' a écrit:

Oui, c'est une belle citation, pourtant, je crois qu'il faut toujours modérer les choses (allez, je r'fais...), car elles n'ont pas qu'un "angle".

Si on par du principe que la vie de chacun est précieuse,

Si on pense que "chacun" c'est une partie de l'humanité

Travailler pour soi et prendre soin de soi c'est prendre soin de l'humanité.

Tout est une question de mesure.

Heu, la franchement... C'est à l'encontre "des autres" Non?

En veillant sur moi je veille sur l'humanité, c'est impressionnant.

Non, je ne peux penser une chose pareille.

Mais ça n'engage que moi.

Arlequin, cela est pernicieux si tu le prends au pied de la lettre et sans demi-mesure, bien sûr. Ce qui est à la base d’une générosité excessive est bien souvent la même chose que ce qui compose l’égoïsme, cela peut n’être que de l’égoïsme travesti.

Je pense sincèrement que nous avons en nous des forces qui nous poussent à agir « pour le bien de l’humanité », à nos risques et périls, bien souvent à notre péril. (en cas de guerre – du côté des combattants comme du côté des populations d’ailleurs… - ou de catastrophe entre autre. C’est le plus flagrant, mais pas que là). Il y a un livre sur le sujet que je trouve très intéressant, qui s’appelle « le principe de Lucifer » de Howard Bloom.


Nous sommes fait d’un mélange, qui doit s’équilibrer. Par la conscience. On ne peut pas annihiler notre principe complètement humain de recherche de satisfaction de nos désirs, c’est de l’utopie, et c’est cela qui est dangereux à mon sens. Alors autant l’accepter, afin de pouvoir mieux le tempérer.

Mais cela n'engage que moi également . En fait, je crois que sur le fonds, nous sommes tous d'accord...

Francine, je suis d'accord avec toi. Tu es "entrée dans son jeu", j'en déduits donc que tu "ne fais plus aucun effort de ton côté", et pourtant cela ne fait pas de toi un être vile... bien loin de là

Je crois que la citation est plus simple.

Il y a l'homme qui travaille pour sa propre vie... ce qui se passe de commentaire sur le fond mais dont on peut en comprendre la forme, ça ne fait pas un mauvais homme pour autant, ça fait un homme qui travaille pour sa propre vie... c'est tout.

C'est globalement l'état d'esprit du mental occidental actuel.

Et celui qui travaille pour l'éternité, c'est autre chose, le Berger peut méditer chaque nuit et découvrir un sens à la vie, un sens général, pour l'ensemble de l'humanité.

Un Berger est à l'image d'un empereur... (Citadelle)

Mais dans cette catégorie nous retrouvons pêle mêle, l'artisan d'art, le chercheur, le scientifique, l'astronome, le philosophe, etc... Qui oeuvres tous, au-dela de leur situations, de leur familles, copains ou copinages, au-delà de leurs bien être, piscine et confort personnel, pour l'humanité tout entière.

Un paysan peut, par une démarche particulière, parfois insolite, marquer l'éternité, comme un moine après des années de réflexions ou un chef de clan d'une tribu quelconque.

C'est comme ça qu'il faut interpréter cette phrase (a ma connaissance ce qui n'engage que ma pensée actuelle).

L'un a un intérêt (logique et non condamnable sur la forme) et l'autre n'a pas d'intérêt, c'est une attirance "verticale" de l'existence...

Pas de quoi se déchirer.

Je comprends bien ce que tu veux dire Porthos. Simplement, j’peux pas m’empêcher de vouloir modérer cette idée qu’il suffit de ne vouloir travailler que pour l’humanité pour être « quelqu’un ». N’oublions pas que parmi ceux qui ont voulu faire des Grandes Choses pour l’humanité, il y en a un sacré paquet qui ont fait pas mal de dégâts, l’Histoire regorge de mégalos qui ont engendré les pires atrocités (bon, tu me diras, un mégalos est forcément égoïste…).

Aussi, je trouve qu’on ne doit pas juste rendre hommage à une personnalité sans garder à la conscience « qu’il n’est jamais seul ». Derrière chaque Prix Nobel se cache multitude d’hommes et de femmes quelconque (dont certains, j’arrive pas à l’imaginer autrement, étaient sûrement égoïstes) qui ont construit les marches qui lui a permis d’accéder cette la place de « bienfaiteur de l'humanité ».

Dans mon travail je bosse tout les jours avec une multitude de bénévoles, et je peux te garantir que parmi eux se trouvent un paquet de gens qui tantôt ont des réactions si hyper égoïstes que c’en est choquant, tantôt font preuve d’abnégation et d’un dévouement qui me laisse pantoise d’admiration… les deux dans un seul être. J’arrive pas à imaginer qu’il y a des êtres qui ne travaille QUE pour leur propre survie et d’autres QUE pour l’éternité. Mais chuis encore toute mouillée derrières les oreilles, j’ai encore beaucoup de chose à apprendre/découvrir et ma vision des choses est en constante évolution…

Excuse-moi Porthos, tu voulais juste lancer une belle idée, simple, qui rassemble, et je ne peux m’empêcher de tout compliquer. Je voulais juste donner mon avis, je voulais pas "déchirer" . J'le f'rai plus, promis

Mais non... Au contraire.

Tu dois t'égarer un peu dans tes explications car dans le sillage de saint exupéry tu cites dans tes exemples les deux sortes d'individus.

Au final tu rejoins cette idée par les exemples que tu nous offre.

Maintenant, je ne peux concevoir des dictateurs comme des bienfaiteurs de l'humanité, il est bien évident qu'il n'est pas question d'eux.

Et l'homme qui vit pour lui n'est qu'une "reprise" récente (dans sa globalité, bien surs) une reprise des sociétés actuelles sur un comportement qui avait (pratiquement) disparut il y a 1200 à 1300 ans.

Période ou le "nous" ou le "ensemble" ou le "Pour les autres" primait sur le "pour moi"...

Voila, à mon sens, la grande sagesse de cette phrase. Je dis bien, à mon sens.

Bisous

Je dois reconnaître que nous avons tous cette réaction de "minimiser" ou de "diminuer" le rôle de celui qui oeuvre pour son éternité.

Et pour cause, nous ne vivons que pour nous.

Mais il faut bien reconnaître que nous abordons la notion "d'élite" au sens propre.

Merci pour cette citation Mousquetaire, elles sont toujours simples tes citations mais elles ont le mérite souvent de nous déranger quelque part.

Bisous